09 septembre 2007

Coupe du monde de rugby XI: A froid.

Ma vie est riche d'émotions en ce moment car je suis le papa du plus beau bébé, Milo, depuis une semaine maintenant. Mais j'ai eu ce matin le temps de revoir le match des français à la video.

La gueule de bois, sévère, est en train de passer. A l'analyse, je vois effectivement une équipe aux jambes lourdes, durant toute la 1ére mi-temps, avec un score mérité. Une énorme pression sur nos demis nous paralyse. On voit une cuillère par le pilier, un ballon volé sur une de nos combinaisons dans les mains de notre troisième ligne, beaucoup de fautes de mains et de mauvais choix. C'est une sorte de remake de la demi-finale 2003 mais sans la pluie. Rien à sauver sur cette mi-temps ou plutôt une seule action qui parcourt le terrain et s'achève dans les mains de Rougerie.

La seconde mi-temps nous montre ce que nous espérions, un jeu simple et une reconquête, lente. Les argentins plient mais usent de toutes les ruses pour ne pas rompre. Je regrette l'arbitrage de M.Spreadbury à ce moment qui ne les avertit jamais au moment où la France pousse, leur laissant grapiller les centimètres et les secondes de façon très intelligente. Le manque de réussite des buteurs finit de nous assommer. C'est perdu.

Si la malchance accumulée sur ce match nous épargne sur le reste de la compétition, nous sommes un prétendant sérieux au titre. Mais il est vrai que certains faits sont inquiétants. La charnière est passée complètement à coté de son sujet. Mignoni a paru ballotté, et inhibé par l'omniprésence de son vis-à-vis, tout en commentaires à l'arbitre, chambrages divers et roublardise de grande classe, malheureusement, une leçon. David Skrela a déjoué au pied, et fait preuve de trop de lenteur. Sinon, certains ont raté leur match à divers degrés mais surtout aucuns des soi-disant cadres de l'équipe n'a su donner une direction, pour arrêter de reproduire une action que l'on a trop vue, libération lente avec consommation de trop de joueurs, ballon porté au centre sans franchir la ligne d'avantage , coupé du soutien.
Trop gentils, trop fair play, trop yeux dans les bleux , ces bleus n'ont pas su tout sacrifier pour gagner. Pourquoi ne pas relever une mélée? Je sais que ça sonne vieux con mais qu'avait-on à perdre à le faire pour décoincer l'équipe en libérant collectivement dans la première mi-temps ces émotions négatives et détourner l'attention de ces argentins.
Il faut revenir à ce qu'est le rugby de haut niveau, un combat qui ne plait pas forcément à la ménagère de moins de cinquante ans. Ce match devait être gagné à tout prix, je n'ai pas vu ce que l'urgence d'un telle formule implique sur le terrain.
Restent trois matchs à gagner à tout prix. Ayons confiance en la peur bleue.

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