26 mars 2009

No comment:

D'après le canard enchaîné, ce logo aurait couté 500 000 euros, fort heureusement, Laurent Wauquiez nous rassure en nous disant qu'il n'a couté que 135 000 euros! On respire! Merci Laurent! Euh, on parle bien de l'assurance-chômage, là? Oui, c'est bien ça ! Merci Laurent.

24 mars 2009

Parachutes dorés suite: Tiens bon Thierry!


Excédé par les interventions de Eric Woerth, Laurence Parisot, et Nicolas Sarkozy aujourd'hui, je suis au bord de créer un groupe de soutien à Thierry Morin, "pauvre" patron viré.


Ils veulent sa peau! Pour faire oublier qu'il ont fait en sorte que ces parachutes perdurent, que l'état actionnaire les a toujours votés lors des assemblées générales jusqu'à cette fois. Nicolas nous dit que si ça se dégrade, il va légiferer. Mais de quelle dégradation parle-t-il? Ce n'est que le résultat de leur choix politique et ce "pauvre" Morin est un beau bouc-émissaire.


Alors d'abord merci la crise pour rendre publics ces faits qui n'ont rien de nouveau, et vas-y Thierry, tiens bon, prends tes 3 millions et crache-leur à la gueule à Laurence Parisot, et Nicolas Sarkozy et Christine Lagarde. Mets leur bien le nez dans leur caca!

Parachutes dorés: la grande hypocrisie.

Voici que grâce à Mr Morin, remercié par Valeo, et dénoncé dans les médias, s'étale à nouveau à la une le "scandale des parachutes dorés". C'est une belle occasion pour nos gouvernants de soigner leur image "populo", en affichant une indignation prévisible.

Nous prennent-ils pour des cons? Je le crois, et malheureusement ils n'ont pas tort dans tous les cas. Étudions ce cas précis.
Mr Morin est remercié pour divergences stratégiques après un exercice catastrophique et des millions d'euros de pertes pendant lequel l'état est venu au secours de cette entreprise financièrement. Il est en cours de contrat, contrat qui prévoit légalement une indemnité qui s'élève à 3,2 millions d'euros (deux ans de salaire). Dans le même temps, on apprend qu'un plan social est dans les tuyaux et menace plus de 1500 employés de cette entreprise de licenciement.

Où est le problème? Le gouvernement monte sur ses grands chevaux , Mme Lagarde et Mr Woerth, en tête pour dire que ce n'est pas normal, que ces patrons sont des méchants, que le gouvernement va s'opposer en votant contre le versement, mais l'état n'est pas au conseil d'administration (donc mr Woerth l'a appris par la presse!) et est seulement actionnaire à hauteur de 8%. Cette indignation a donc de bonnes chances de se suffire à elle-même.

Ce qui se passe réellement, c'est que la crise rend moins supportable (insupportable serait mieux mais malheureusement c'est encore une utopie) l'étalage de richesse que cette information dévoile. Elle est aussi politiquement dangereuse pour nos politiques. Du coup, nous voilà repartis avec les grands discours sur la moralisation du capitalisme comme Sarko cette après-midi.
Mais la vérité, c'est que la morale de ce système, c'est l'argent. Il n'y a aucune raison pour mr Morin de refuser ce parachute que tous ces collègues ont pris pendant des années (certains sont peut-être au gouvernement, qui sait). Quand on est capable d'être payé autant et de prendre autant d'argent en sachant que des salariés vont être virés, je ne vois pas ce que les gros yeux du gouvernement y changerait.


01 mars 2009

Fleur bleue

Après le match contre l'Ecosse, je n'ai rien écrit. bien sûr comme tout le monde, j'en ai parlé, mais je n'avais pas de quoi me faire une idée.

Le XV de France restait sur deux prestations convaincantes et pourtant, deux défaites contre l'Australie et l'Irlande. En Novembre, si on peut vite oublier le non-match contre l'Argentine et celui contre la sélection pacifique (deux victoires), la France avait mérité une victoire contre l'Australie et celle-ci ne lui avait échappé que par la faillite de David Skrela au tirs au but et quelques problèmes de défense collective.
Le match contre l'Irlande fut magnifique, brillant, rythmé et inspiré, remporté par le possible futur vainqueur du tournoi.
Puis vint ce match contre l'écosse, avec l'interdiction de perdre. Match gagné , mais piteusement. Il n'y eut que peu de satisfactions, peu d'initiatives ou d'inspiration, une "bouillie de rugby" dixit Marc lièvremont.

Donc si on résume, après un tournoi expérimental, où seuls les journalistes pressés d'enterrer Bernard Laporte (sélectionneur) ont vu des motifs de satisfactions et un scandale de tournée "gigot-haricot" en juin, nous voilà avec 3 victoires insatisfaisantes et deux défaites prometteuses. Vous conviendrez qu'il y a de quoi déboussoler le plus clairvoyant des chroniqueurs ("non , ce n'est pas moi!.. bon ... si vous insistez... ").
Voilà pourquoi, je n'ai rien écrit, et j'ai assisté dubitatif à l'éternelle tempête dans un verre d'eau médiatique, qui était explicable tant les conséquences d'une défaite très possible contre le quinze du poireau paraissaient sérieuses.
Contre le Pays de Galles, l'ère Lièvremont me semble avoir pris son vrai départ. Et après avoir été assez perplexe, je commence à adhérer car je pense que le staff a été bonifiée par la confrontation au réel.
Commençons par les critiques, ce staff fut très "fleur bleue", dans le projet de jeu tout d'abord, très DTN, théorique, détaché du résultat pendant une année! Expérimentation tous azimuts, revue d'effectif et un tournoi raté, sur presque tous les plans. Puis ils m'ont paru peu prévoyants en s'apercevant un peu tard du classement IRB de la France en vue de la coupe du monde 2011. On a d'ailleurs vu que la perte du statut de tête de série n'avait pas été si préjudiciable lors du tirage au sort.
A ces difficultés se sont ajoutés ces défaites et ces victoires piteuses sur le plan du jeu, et le milieu s'est mis à critiquer violemment. Je n'ai pas hurlé avec les loups et je m'en félicite mais pour autant, était-ce évitable en conduisant la barque de cette façon?


La victoire contre les gallois favoris est une victoire personnelle de Marc Lièvremont qui est allé au bout de sa logique, par exemple en alignant Baby en 10, sans véritable buteur. En appliquant sa stratégie du groupe sans se soucier des critiques et de la pression du résultat, il a peut-être passé le Cap-horn. Il aura sûrement emporté l'adhésion et la confiance de ses joueurs et créé la dynamique de groupe qu'il recherchait.
Mais le plus intéressant, plus que cette constance louable dans la gestion humaine, me semble-t-il, est le changement notable que la crise a entraîné chez le sélectionneur. Le pragmatisme a progressivement pénétré la pensée du staff, mais d'une façon homéopathique aux antipodes de la méthode Laporte. Le cas de Sébastien Chabal en est l'exemple le plus clair. D'abord écarté du groupe pour incompatibilité avec le projet de jeu ouvert du nouveau staff, la star médiatique a reconquis une place à la faveur de son comportement en tournée dans des conditions difficiles. Mais comme seconde ligne , car il était jugé incapable de s'intégrer au jeu de passes prône. Là encore, il a fait ses preuves en ne tombant plus de ballons en passant quand il le fallait comme sur l'essai d'Imanol Harinordoqui contre l'Irlande, mais en montrant quelques limites physiques au combat au près face aux grands deuxième-ligne internationaux comme Alun win Jones.
Et voilà que la nouvelle composition du groupe conserve Chabal en ... troisième ligne. Belle preuve de pragmatisme de Lièvremont.

Espérons donc que cette fleur bleue, la victoire contre les Gallois, puisse ouvrir une nouvelle période pleine d'autres jolis fleurs, mais sans le coté fleur bleue de la DTN.