Sonnez tambours, résonnez trompettes, le nouveau centre est né. En politique, la trahison se porte bien, de tout bord d'ailleurs. Mais là, elle prend une dimension toute particulière.
Voici donc une brochette de politiciens, dont Hervé Morin ministre de la défense, qui soutenait Bayrou au premier tour des présidentielles contre Nicolas Sarkozy. ce n'était pas rien. Il-Bayrou- était une vraie épine dans le pied de notre actuel Président. Une vraie opposition de caractère, de personnalité à l'intérieur d'une sensibilité droitière commune.
Tous ces personnages ont fait preuve de courage quand même, à moins, c'est plus probable qu'ils aient eu très peur. Je les imagine bien se décomposant au fur et à mesure que leur champion s'affirmait, attaquant bille en tête son rival, espérant en se tassant dans leur fauteuil que tout rentre dans l'ordre, pour pouvoir se réfugier sans heurts sous l'aile protectrice de la majorité présidentielle le moment venu. Ah, on ne les y reprendra pas à s'affranchir de la sorte, au risque de se trouver rejetés de toutes parts, échoué sur l'îlet de leurs convictions, qui, il faut bien le reconnaître ne leur offre pas un terrain de jeux bien grand. Le temps allait être long.
Aussi quels ne furent pas leur soulagement et leur reconnaissance de voir que Nicolas ne les rejetait pas. Et le troupeau s'est mis en marche, sans faire trop de bruit de peur que l'on remarque la transhumance, d'un air détaché, en ordre dispersé.
Mais voilà, cela ne suffisait pas. Il fallait payer. La trahison devait être complète. et voici que ces mêmes personnes soutenant Bayrou il y a quelques semaines créent un parti contre celui de leur ancien champion. C'est peut-être la rançon demandée par Sarkozy, mais je soupçonne certains d'entre eux d'avoir devancé l'appel pour prouver leur allégeance.
Bayrou sait donc maintenant sur qui il peut compter, ils sont très peu. Bonne chance à lui.
Voici exposée la race politique la plus veule et détestable, la plus néfaste sur l'opinion, celle qui n'a pas d'opinions, celle qui s'achète.
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